claire.daull
Break, broke, broken
Faire un break. Depuis le 10 avril je fais un break, un peu forcé je dois l’avouer. On dit faire un break, mais moi j’ai complété la série : I broke, I was broken. Je me suis cassée des réseaux suite à un cassage des os… du col du fémur. Je me suis fait un col par beau temps. La descente a été critique. C’est mal tombé cette histoire. Un jour d’élection, je n’ai pas attendu le résultat pour me désoler. Je me suis mis minable avant l’heure. Plus dure a été la chute.
Break, broke, broken. Se mettre sur pause, évaluer les dégâts. Puis lentement, remonter la pente. Activer le mode reconstruction. Accepter la lenteur du processus. Passer par un rodage sévère pour ne pas griller le moteur. Remettre de l’huile dans les rouages, et surtout, faire le plein de carburant. Impossible de rouler avec une jauge dans le rouge.
Certaines pièces sont encore défaillantes, mais l’ensemble tient la route. Petit-à-petit mon réservoir se remplit de toutes les attentions dont j’ai été l’objet.
Alors tout doucement, on tente un redémarrage en pente douce ; avec l’espoir tout là-bas, d’apercevoir la lumière au bout du tunnel. La motricité n’est qu’à moitié au rendez-vous mais la créativité qui trépigne à l’intérieur relance la machine.
Et si on s’autorisait plus souvent à calmer le rythme, à arrêter de « performer » en public, à envisager ces pas de côté comme des opportunités ? Et si ces pauses imposées nous permettaient de décanter pour y voir plus clair ? De laisser fuser, infuser pour mieux s’imprégner d’une idée ? De laisser germer des graines de projets…
Envie de partager, par petites touches, sans s’épuiser. Merci de me lire, merci de regarder, merci de me suivre, merci d’exister.